samedi 28 avril 2018

Etats de choc (2007)


La traduction française de certains titres de films ne cessera jamais de m'étonner. Si la palme, à mes yeux, reste "The deer hunter", transformé pour les salles hexagonales en "Voyage au bout de l'enfer", je viens de mettre la main sur un sérieux challenger : qu'est-il passé par la tête des distributeurs français pour traduire "The air I breathe" en "Etats de choc" ? Cela reste un mystère. Toujours est-il qu'on ne m'ôtera pas de l'idée que ce choix a nui au film lors de sa sortie (uniquement sur le marché vidéo) en France. Pourtant, il disposait d'un casting intéressant et aurait sans doute pu attirer un certain public en salles. 

Il est dit, dans un ancien proverbe chinois, que la vie peut se diviser en quatre chapitres : bonheur, plaisir, douleur et amour. Entre un homme qui perd tout lors d'un pari, un homme de main capable de voir l'avenir, une chanteuse pop tombant entre les griffes d'un gangster et un médecin prêt à tout pour sauver la femme qu'il aime, la vie tisse des liens, parfois ténus, entre les êtres.


Quelques films remarquables ont joué de ce genre, qui fait s'entrechoquer des existences et passent d'un personnage à l'autre, en suivant un fil parfois très fin. On songe évidemment à "21 grammes", par exemple, dans ce registre. Jieho Lee, dont c'est le premier film (et le dernier à ce jour), fait preuve d'une véritable ambition, tant visuelle que narrative, avec "Etats de choc" (non, décidément, ce titre, ça ne passe pas). Les histoires qu'il nous narre s'enchaînent et s'entrelacent, avec parfois quelques maladresses et, surtout, des déséquilibres entre les différents chapitres (celui mettant en vedette Brendan Fraser "pèse" plus lourd que celui de Forest Whitaker, par exemple).

Souvent filmé façon clip, avec un montage rapide qui nuit parfois à la lisibilité des scènes, mais donne au film un dynamisme indéniable; "Etats de choc" sort le grand jeu, niveau casting. D'Andy Garcia à Kevin Bacon, en passant par Forest Whitaker, on est gâté, de ce côté là. Et force est d'avouer que les interprétations de Sarah Michelle Gellar ou de Brendan Fraser sont plutôt à mettre au rang des bonnes surprises de ce film.

Ambitieux sur le fond et sur la forme, "Etats de choc" rate de peu son objectif, celui d'être un grand film. Il est cependant indéniable qu'il aurait mérité mieux que le sort qui fut le sien lors de sa sortie (ou de sa non-sortie, en l'occurrence).



Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2018, pour la catégorie 
"Un premier film"

lundi 23 avril 2018

Borg Mc Enroe (2017)


Les années 1980 connaissent un regain de popularité. Grâce à certaines œuvres culturelles (qu'il s'agisse de séries télévisées ou de films, pour ne citer que ces exemples), on regarde cette période avec une vraie tendresse, comme s'il s'agissait d'une époque dorée. C'est bien connu : c'était mieux avant. C'est dans cette période qu'eut lieu, dans le milieu sportif, un duel de géants du tennis. Le suédois Björn Borg et l'américain John McEnroe, aussi dissemblables qu'ils étaient talentueux, s'affrontèrent pour la place de numéro un mondial. Cet affrontement, qui culmina lors de la finale de Wimbledon en 1980, a fait l'objet d'un film récent : "Borg Mc Enroe".

1980 : Björn Borg, le tennisman suédois, est au sommet de sa gloire et aligne les records. Mais un jeune joueur américain, un certain John McEnroe, grimpe les échelons et compte bien détrôner le roi du tennis mondial. Le premier est la glace, imperturbable et froid, jusque dans sa vie personnelle. Le deuxième est le feu : ses frasques et ses colères lui ont forgé une drôle de réputation. Ces deux titans, si dissemblables, vont s'affronter lors de la finale du tournoi de Wimbledon. Toutes les caméras sont tournées vers eux. 

Le réalisateur de "Borg Mc Enroe", Janus Metz, vient du documentaire et cela se voit : caméra à l'épaule la plupart du temps, il joue la carte de l'immersion dans l'époque, quitte à y aller avec de gros sabots (ou plutôt des Adidas un peu vintage). On pense à "Rush" en voyant ce film. Mais, là où Ron Howard livrait un véritable objet de cinéma et jouait habilement avec les nerfs du spectateur, Janus Metz livre un exposé plus froid, décrivant deux personnalités opposées et pourtant complémentaires, sans faire monter la tension. Cette froideur et la dimension finalement pas très cinématographique du résultat sont pour beaucoup dans la demi-déception qu'est "Borg Mc Enroe"

Au rang des réussites du films, il y a surtout l'immersion dans la période (comme déjà noté) et surtout la stupéfiante ressemblance de l'acteur jouant Borg : Sverrir Gunadson, essentiellement connu dans son pays d'origine (la Suède). Son interprétation du joueur venu du froid et souvent surnommé IceBorg, est telle qu'elle laisse peu de place à celle de son partenaire. En McEnroe colérique et incontrôlable, Shia Lebeouf, acteur qui n'arrive que rarement à me convaincre, s'avère finalement un choix judicieux. 

Le fameux match, celui qui opposa des heures durant Borg et McEnroe en finale de Wimbledon, est à la fois le climax et le sujet du film : c'est sans doute son tort, car ce qui se passe en amont est finalement relégué au second rang. Les flash-backs et apartés qui décrivent les joueurs en dehors des courts enrichissent le propos, mais il manque un je-ne-sais-quoi qui les auraient rendus aussi important que la fameuse finale.

Si vous vous intéressez à cette période et au tennis, ou si l'affrontement de deux titans d'une autre époque (je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître), vous trouverez un certain charme dans ce duel sur gazon (et dans les têtes). Si tel n'est pas le cas, vous pouvez déclarer forfait.


Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2018, pour la catégorie 
"Un film inspiré de faits réels"


mercredi 18 avril 2018

Baxter (1988)


Un film dont le héros est un chien, ça évoque probablement, pour la majorité du public, des comédies familiales où la tête d'affiche est un Saint-Bernard ou un Colley, bien décidé à aider l'être humain, parfois malgré lui. On songe plus rarement au plus fidèle ami de l'homme comme à un danger, sur le grand écran. Certes, il y a eu quelques exceptions, telles "Les chiens" (d'Alain Jessua) ou "Dressé pour tuer" (de Samuel Fuller), pour ne citer qu'eux, mais ils sont peu nombreux, au regard de différents opus de la série "Beethoven" (pour ne prendre qu'un exemple). Il y a trente ans (déjà !), un chien tint le haut de l'affiche, dans un film français : peu nombreux sont ceux qui se souviennent de lui, qui se nommait "Baxter". 
Baxter, c'est un bull-terrier qu'un jour on offre à une vieille dame. Sa fille et son gendre, persuadés de leur bonne idée, ignorent ce qui se passe dans la tête de l'animal, qu'on a sorti de sa cage pour tenir compagnie à une humaine.
Il aura d'autres maîtres, ensuite et sera confronté à d'autres palettes de l'humanité. Il y aura ce couple, qui le délaissera à la naissance de leur bébé, et ce garçon étrange.
Mais Baxter est-il un chien comme un autre ?

Le film de Jérôme Boivin (son premier long métrage, avant "Confessions d'un barjo", qui sera son dernier pour le grand écran) a pu marquer certains de ses (rares) spectateurs. C'est en partie en raison de son extrême noirceur et de l'absence de distance que prend la caméra pour narrer l'histoire de ce chien pensant. On sent déjà la "patte" de Jacques Audiard, bien avant qu'il ne passe pour la première fois derrière la caméra (ce sera avec "Regarde les hommes tomber"). Co-scénarisant ce long métrage avec le réalisateur, le futur créateur de "Un prophète" pose déjà un regard bien sombre sur l'humanité.

Le chien qui pense et dans la tête duquel le spectateur est plongé sert de miroir à ses maîtres dans cette fable cruelle chez les médiocres. Filmé à hauteur d'homme (et le plus souvent, à hauteur de chien), "Baxter" s'avère d'une efficacité remarquable et ne peut laisser de marbre. Les couleurs y sont ternes, comme si Baxter évoluait dans un monde sans relief et sans avenir. Tout ceci n'est pas très gai, ni très optimiste, mais c'est diablement bien fait.

L'humanité n'est jamais si bien décrite que lorsqu'elle l'est au travers des animaux. Jean de la Fontaine l'avait bien compris. Avec pour "héros" un bull-terrier taciturne et pensant, "Baxter" fait souvent frémir.

Sans doute oublié de la plupart de ceux qui virent sur les affiches ce chien à l'étrange regard, probablement inconnu des autres, ce film inclassable et parfois terrifiant mérite plus qu'un regard. Avec de petits moyens et un concept simple, il dit beaucoup de choses. Pour nombre de films plus visibles, c'est exactement l'inverse qui se produit.


Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2018, pour la catégorie 
"Un film dont le héros n'est pas humain"

vendredi 13 avril 2018

Haute couture (2016)


Il est des films difficilement classables, parce qu'ils empruntent à différents genres sans en revendiquer aucun. Avec en vedette Kate Winslet et dans un cadre plutôt inattendu, "Haute couture" (la traduction française de "The dressmaker") empruntait au mélodrame autant qu'au film de vengeance. Malgré ses nombreuses nominations dans son pays d'origine, ce film australien n'est même pas sorti en salles dans l'Hexagone et est maintenant disponible via les canaux de Video on demand. Est-ce un problème lié au film ou à simplement une erreur de distribution (enfin, plutôt de non-distribution, en l'occurrence) ?
Australie, années 1950 : Tilly revient dans son village natal, qui l'a chassée vingt-cinq ans plus tôt. Elle y retrouve sa mère, vivant dans la misère, à l'écart de la petite communauté. Envers et contre tous, Tilly va tenter de se faire accepter par ceux qui lui refusent ce droit. Son arme ? Son talent de couturière. En passant entre ses mains, les femmes du village deviennent de belles dames et pourraient bien changer d'avis sur elle sur ce qui s'est passé là, des années plus tôt. Mais que s'est-il vraiment passé, d'ailleurs ?

Durant les premières scènes, on peut penser qu'on a affaire à un western moderne, avec pour cadre ce village isolé, peuplé d'affreux, sales et méchants habitants, un western où l'héroïne n'utiliserait pas son colt, mais sa machine à coudre. Pourquoi pas ? Mais non, rapidement, le scénario change de braquet et s'oriente vers le mélodrame, tout en exploitant le thème éternel de la vengeance, non sans être passé maintes fois par l'étape de la comédie : il faut dire que le cadre et les personnages peuvent prêter à sourire, tant ils sont caricaturaux. 

Couronné à de multiples reprises dans son pays d'origine, "Haute couture" (d'après le roman de Rosalie Ham) est un curieux film, qui semble ne pas savoir sur quel pied danser et peut finalement laisser froid. A force d'hésiter entre affronter son passé et, pour cela, revenir sur les lieux de son enfance, se venger de ceux qui la bannirent ou s'en faire des alliés, l'inconstance de l'héroïne peut décontenancer.

C'est évidemment un délice de retrouver la divine Kate Winslet, la meilleure raison qui soit de voir ce film. Portant avec la grâce qui lui appartient les nombreux costumes qu'elle revêt au fur et à mesure de l'intrigue, elle montre encore une fois toute l'étendue de son talent. On saluera aussi la remarquable Sarah Snook, dans un rôle qui aurait pu tourner à la caricature, mais dont elle se tire haut la main. Comme toutes les interprètes féminines de ce film, elle porte divinement les superbes atours confectionnés pour elle. Face à ces dames, on appréciera les prestations de Liam Hemsworth (une fratrie qui va finir par rivaliser avec les Baldwin, on dirait) et de Hugo Weaving, dans un rôle qu'on qualifiera d'inattendu (et le mot est faible).

Satirique, puis mélodramatique, "Haute couture" peine à choisir sa voie et, à force d'hésiter, n'en prend aucune. Il peut laisser sur le bas-côté celles et ceux qui rateront un de ses (nombreux) virages.


Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2018, pour la catégorie 
"Un film avec une actrice que j'adore (Kate Winslet)"

dimanche 8 avril 2018

Zombillénium (2017)


Elles sont rares, les incursions hexagonales dans le territoire de l'animation, et plus rares encore celles qui réussissent à faire de l'ombre aux géants du secteur. Alors, quand une bande dessinée à succès est adaptée au grand écran, on peut se prendre à croire au miracle. Quand le film d'animation tiré de "Zombillénium" sortit, on aurait pu penser qu'il allait entraîner nombre de ses adeptes dans les salles obscures. Il n'en fut rien, ou presque et le dessin animé tiré des albums d'Arthur de Pins disparut rapidement de l'affiche. Caramba, encore raté, comme disait l'autre. 


Hector n'est pas le père idéal pour la petite Lucie, qu'il confie chaque semaine aux bons soins d'une pension où elle s'ennuie ferme. Ce qu'elle aimerait, c'est que son papa s'occupe plus d'elle et l'emmène, par exemple, au parc d'attraction Zombillénium. Arrivé dans ce fameux parc pour y contrôler que toutes les normes y sont bien respectées, Hector y découvre que les monstres y sont bien réels...et c'est loin d'être fini, pour lui.

Arthur de Pins, avec sa série "Zombillénium", parue dans Spirou (et comptant à ce jour trois tomes), s'est fait un nom avec son graphisme très particulier et ses albums "Péchés mignons" (qui visent un tout autre public, cela dit). Aux manettes (avec Alexis Ducord) de l'adaptation à l'écran de cette série plutôt savoureuse, il nous livre une histoire indépendante de ce qui a été publié jusque là. C'est sans doute une bonne idée, en plus d'être nécessaire, afin de pouvoir, en un seul film, présenter l'univers et développer une intrigue complète. Mais, en procédant ainsi, il lisse le ton si caractéristique de ses albums, qui hésitent moins à utiliser le concept de base (pourtant novateur) pour traiter de thèmes sociaux. 

L'humour n'est finalement pas si sinistre qu'on aurait pu l'espérer, sans totalement tomber dans le mièvre. C'est le plus grand défaut de ce film d'animation, finalement : "Zombillénium", à force de viser trop large, loupe sa cible. Trop sombre pour les plus jeunes, pas assez noir pour les plus grands, il reste entre deux chaises et ne séduit finalement personne.


On pourra déplorer les trop nombreux morceaux musicaux, certes de grande qualité, mais cassant le rythme de l'histoire et ses enjeux, puisqu'on a parfois l'impression d'être tombé dans une comédie musicale (ce qui n'enlève rien à l'excellence des morceaux de Skip the Use, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit).  

L'impression générale reste donc très mitigée et bien en-deçà des espoirs qu'on pouvait avoir au regard du matériau originel. En gommant les aspérités de l'oeuvre originale, Arthur de Pins et son comparse livrent un film bien trop lisse. A vouloir ne choquer personne pour séduire tout le monde, "Zombillénium" n'emballera que peu de spectateurs. 


Ce film a été vu dans le cadre du Movie Challenge 2018, pour la catégorie 
"Un film d'animation"

mardi 3 avril 2018

Tellement proches (2008)


Avant le phénoménal (et plutôt mérité, si vous voulez mon avis) succès de leur "Intouchables" et du récent "Sens de la fête", Eric Toledano et Olivier Nakache avaient proposé aux spectateurs plusieurs longs métrages sans déchaîner l'enthousiasme. Ainsi, "Je préfère qu'on reste amis" ou "Tellement proches", qui sont aujourd'hui archi-diffusés sur les chaînes de la TNT, ne laissaient en rien augurer du futur (et tout proche) triomphe à venir. Alors, sommes-nous passés à côté de films qui méritaient mieux que ça ? Comme j'ai déjà évoqué, il y a quelque temps, le premier des deux films cités, voici venu le tour du deuxième.

Alain et Nathalie ont deux enfants, dont le très turbulent Lucien. Immature, Alain supporte tant bien que mal la famille de Nathalie. Jean-Pierre, le frère de Nathalie est marié à Catherine et leur fille aînée est l'objet de toutes leurs attentions. La sœur cadette de Jean-Pierre et Nathalie,  Roxane, cherche désespérément le père de ses futurs enfants. Ce soir-là, comme chaque samedi, tout le monde se retrouve pour dîner chez Nathalie et Jean-Pierre. Bref, une famille comme les autres, ou presque...

Les histoires de famille (et de belle-famille), tout le monde en a : mais celle-là est particulièrement gratinée et semble avoir concentré tous les travers possibles. Ce sont donc des échanges humains particulièrement intenses auxquels nous avons droit dans "Tellement proches". 
Mais, là où nombre de réalisateurs et scénaristes auraient voulu faire rire aux dépens de leurs personnages, Toledano et Nakache se démarquent par l'affection, pour ne pas dire l'amour, qu'ils portent aux protagonistes de leur film. A l'instar de ce qu'ils livreront par la suite, les héros de "Tellement proches !" ont tous de quoi déclencher l'empathie, malgré leurs défauts (ou à cause d'eux, justement). Même si ce sont ces travers qui alimentent l'histoire et même si ces travers sont parfois poussés à leur maximum, parce que le procédé le veut (on est dans une comédie, après tout).

L'amour, ou au moins le respect, que les deux auteurs portent à leur personnage est sans doute la clé de voûte de ce film, comme de leurs autres opus. C'est également ce qui en fait la réussite : se mettant dans des situations pour le moins compliquées, les protagonistes de "Tellement proches" restent attachants et ne provoquent jamais le rejet de la part du spectateur. Ils sont humains, avant tout, et nous le prouvent par leurs erreurs. Quelque part, c'est rassurant

La mise en scène, pour élégante qu'elle soit, reste discrète et n'est pas le principal atout de ce film (les plans-séquences, par exemple, seront plus tard utilisés avec brio Nakache et Toledano dans "Samba" ou "Le sens de la fête"). Ce sont les personnages, avant tout, qui sont le meilleur de ce film, imparfait mais chaleureux. Pour les incarner, on retrouve Vincent Elbaz (décidément abonné au registre de l'adulte immature, mais qui se fait donner la leçon par plus jeune que lui), François-Xavier Demaison, plus convaincant que d'habitude, ainsi qu'Omar Sy, un des fidèles du duo de réalisateur. C'est toujours un réel plaisir que de retrouver Isabelle Carré, dont la fraîcheur illumine chacune de ses apparitions. Enfin, Joséphine de Meaux et Audrey Dana complètent le sextet en première ligne de ce film. En arrière plan, une ribambelle de seconds rôles assurent la solidité de l'ensemble : là aussi, c'est l'une des marques de fabrique du duo Nakache-Toledano, et une des raisons de leurs réussites. 

Sans atteindre le niveau de leurs films suivants, "Tellement proches", par sa sincérité et surtout le respect qu'il inspire et qu'il suscite, augure de belles choses. Il se voit (ou se revoit) avec plaisir, en grande partie grâce à ses personnages. Nombre de comédies ne peuvent en dire autant.